A l’intérieur de ses yeux,

Je vois des jours heureux,

Je vois une lueur persistante,

Des désirs en attente.

Je me cache derrière une sérénité,

Un bien-être plutôt mitigé,

Mes sentiments sont en pagaille,

Je me comporte comme une vraie canaille.

Je me suis habituée à cette routine,

Telle une berceuse accompagnant une comptine ;

J’attends le moment le plus propice,

Je transpire le vice.

J’me dis qu’en arrivant à partir loin,

Les liens deviendront incertains ;

La distance a toujours été mon alliée,

Reste plus qu’à trouver l’opportunité.

Au final, je suis quelqu’un de lâche,

Malgré les ressentis dévoilés,

Je maintiens cette attache,

Mes pensées sont bonnes à jeter.

Dois-je rompre un énième silence,

Provoquer une nouvelle tempête de souffrance,

Ou simplement regarder la vie défiler,

Et dire adieu à toute forme de projet ?

Excusez-moi je me suis perdue,

J’ai l’impression qu’aimer je ne sais plus,

J’me dis que je suis une âme sans cœur,

Je brûle, je me consume… je meurs.

LittleShadow

(Musique : "Réalité" de Silence)

J’me suis déjà dit que les gens profitaient de mes faiblesses,

Et quoique je fasse, ça continuerait sans cesse ;

J’ai essayé de combattre ces démons,

Qui m’enfonçaient vers le fond.

Des personnes en qui j’avais totale confiance,

M’ont poignardé dans le dos avec violence ;

Des personnes à qui j’aurais donné mon cœur,

M’ont fait perdre espoir de devenir meilleure.

J’ai forgé une carapace envers et contre tout,

Un refuge où calmer les remous,

Une solitude bienveillante

Contre des doutes assaillants.

Je me suis rendue compte qu’on est vite naïf,

Et on ressort avec des blessures à vif ;

Je me suis sentie misérable d’exister,

Jusqu’à de ma route, dévier.

Au beau milieu de ce carnage,

On rencontre enfin quelqu’un de bien,

Quelqu’un qui nous renvoie une autre image,

Qui redonne confiance au lendemain.

Au fil de temps on se reconstruit,

Même si on a toujours cette peur d’être trahi ;

J’ai abandonné l’idée d’oublier,

Maintenant, je ne fais qu’avancer.

LittleShadow

Se faire déstabiliser par une ado,

Ça ne m’était jamais arrivé ;

Dans ce cas-là, ne pas réagir à chaud,

Laisser la tempête intérieure se calmer.

En fait ce n’était pas grand-chose,

Seulement une petite ecchymose,

Mais je me suis posée des questions

Et ai revu mes positions.

12 ans d’écart, ça commence à faire,

Nous n’avons pas les mêmes repères,

L’incompréhension est présente,

Mais en aucun cas pesante.

Deux caractères presque à l’opposé,

L’innocence, les doutes et la fébrilité,

Un besoin d’amour et de reconnaissance,

Versus une contrôlée violence.

Peut-être que le temps m’a rendue aigrie,

Que la liberté, je n’en vois pas le prix,

Si je peux l’aider à s’évader de sa prison,

Je le ferai sans concession.

Je ne sous-estime pas sa valeur,

Mais garde une certaine rancœur

Contre son entourage proche,

Qui lui tend diverses anicroches.

Je devrais mettre ma noirceur de côté,

Et montrer davantage d’indulgence,

Mais avec elle je suis de connivence,

C’est mon bouclier contre trop de sensibilité.

« Je ne suis qu’une simple little shadow,

Qui aimerait te délivrer de tes maux,

Qui aimerait prendre ta place

Pour que ton esprit se délasse.

Vas-y, prends-moi par la main,

Sur ton horizon, fais-moi naviguer,

Montre-moi la couleur des meilleurs lendemains,

Convainc-moi que tout cela n’est pas simple velléité».

LittleShadow

On prend parfois du recul sur notre quotidien,

Nos habitudes, notre vie et ses p’tits riens…

On essaie d’analyser nos agissements,

Le pourquoi de chaque décision, chaque événement.

J’ai réalisé que dans mon passé,

Il y avait une énorme déception,

De celle qu’on croit avoir oubliée,

Mais qui a mené à une grande désillusion.

Les regrets ne referment pas une page,

Ils incitent parfois à des dérapages ;

Est-ce que l’oubli est la meilleure solution,

Ou y a-t-il encore moyen de changer de direction ?

Ces deux tendances se bousculent,

M’enfermant dans une bulle,

Me laissant debout au milieu d’un conflit

M’empêchant de jouir pleinement de la vie.

Parfois je baisse les bras de façon déconcertante,

Laissant place à une résignation inquiétante,

Je me laisse submerger en silence,

Je me débarrasse de mes défenses.

D’autres fois, je revêts mon armure de combat,

Des éclairs de lucidité émanent de moi ;

Je me prends à penser que la vie en vaut la peine,

Qu’il faut seulement savoir en diriger les rênes.

Sais-je vraiment qui je suis ?

Je ne me sors pas de ces questionnements infinis,

Peut-être qu’au fond je m’en fous,

Je continue mon bout de chemin et c’est tout.

LittleShadow

Nuages gris emplis de pluie,

Larmes qui coulent sans retenue

Sur mon visage marqué par la vie,

Sur mes cicatrices involontairement apparues.

Nuages blancs légers comme le vent,

Trèves parmi mes tourments,

Une esquisse de sourire sur mes lèvres,

Qui fait de suite baisser la fièvre.

Nuages menaçants annonceurs d’orages,

Une envie de faire des ravages,

Une envie de faire mal

Tels les missiles d’un rafale.

Voile qui ternit le bleu azur du ciel,

Flux d’air superficiel,

Espoir toujours permis

Qui renforce mes envies.

Quand je lève la tête,

J’imagine des formes plus ou moins bêtes,

Mes plus profondes pensées s’envolent,

Vers un pays imaginaire je décolle.

LittleShadow