• Les rimes s'évaporent

    La prose... Retour à mes premières amours d'écriture. Premières amours extériorisant les drames qui écument une vie, notamment de ceux qu'on se demande si l'on s'en remettra vraiment un jour. Le manque sera toujours présent, les coups de blues s'enchaîneront avec plus ou moins d'intensité. La vie est ainsi faite, d'événements tragiques qui nous bouleversent, qui nous marquent au fer rouge. L'écriture est un bon remède pour arriver à surmonter ça, à l'extérioriser, à s'enlever un poids des épaules...

  • Notre relation des débuts me manque. Une certaine routine monotone s'est installée. Moins de spontanéité, moins de surprises. Le grain de folie s'est envolé au gré des vents.
    Je voudrais parfois proposer des choses, tenter des p'tits trucs spontanés, un flashback. Mais j'ai l'impression que c'est peine perdue. Je ne retrouve plus le répondant en face.
    Ça m'attriste, ça me met le doute. Il y a tellement de différences entre nous. Je pense être conciliante, je fais tout pour qu'elle ne soit pas dans la course perpétuelle, qu'elle puisse se ménager. Je renonce à aller à certains événements, je prends sur moi qu'on ne puisse pas profiter pleinement d'un long weekend. J'aimerais que ma sollicitude pour son bien être soit reconnue, qu'elle me le dise. Ça me ferait plaisir de savoir qu'elle prend cela en considération.
    J'aimerais aussi qu'elle m'exprime davantage ses sentiments. Je ne lui demande pas de faire des poèmes, mais qu'elle plonge en elle et qu'elle me fasse part de ses ressentis profonds. J'ai besoin aussi de savoir, de le lire surtout. C'est bien beau de dire "oui mais tu sais bien". Mais au fond, que sait-on ?
    C'est comme si ça s'essoufflait petit à petit. Parfois on n'a pas grand chose à se dire. Je lui envoie parfois des articles mais souvent elle oublie de les lire, donc c'est encore un échange en moins.
    J'aimerais qu'on fasse une balade ce weekend mais je vais rester dans le silence. Elle n'aura pas envie de sortir, car fatiguée. Je voulais voir le feu d'artifice à la Rochelle, mais une fois de plus c'est râpé. C'était mon idée pour ce weekend, que j'avais réfléchi longtemps à l'avance. Comme souvent, mes projets surprise tombent à l'eau.
    Mais je ne dis rien, je me tais. Car sinon elle va encore penser que je lui fais des reproches et ça va me retomber dessus. Elle interprète beaucoup de mes propos contre elle alors que ça n'est pas le cas. Pour moi, parfois, c'est comme si elle se mettait des œillères, qu'elle ne veut pas voir que ça me fait malgré tout souffrir. Comme si elle se sentait plus impactée que moi. Il ne s'agit pas de faire un concours de qui souffre le plus de cette situation. C'est seulement un partage de ressentis. Je ne peux pas renier ce que je ressens, même si je suis peut-être loin de la vérité. J'ai juste besoin de l'exprimer.
    Je sais qu'elle a sa maison à s'occuper, ses gamins même si je me demande pourquoi elle se donne tant de mal pour aucun remerciement en retour et surtout qu'ils sont à l'âge de l'indépendance, son jardin et sans doute plein d'autres choses que je ne connais pas. Elle s'impose un rythme. C'est son choix. Je pense le respecter au mieux. Mais comme je l'ai toujours pensé et dit dès le début, cette vie là passera toujours avant nous. Je l'ai accepté mais c'est parfois pesant.
    Là elle me dirait que je peux venir chez elle. Mais je n'en ai pas envie. Cette maison me met mal à l'aise. Elle représente sa vie de famille et sa vie intime avec les hommes qui ont partagé sa vie. Notre relation est aux antipodes de tout ça et elle ne doit pas se vivre là bas. Je préfère y passer le moins de temps possible. Ça ne s'explique pas, c'est comme ça.
    Enfin j'ai le cœur gros. J'aimerais tellement que ça change. Retrouver un peu l'Evy des débuts... Mais peut-être est ce ça aussi la différence d'âge... Mais je veux qu'on fasse partie des couples qui gardent ce grain de folie, qui ont cette petite flamme sous-jacente qui ne faiblit jamais. 

    © LittleShadow


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  • Aujourd'hui fut l'une de mes meilleures journées depuis longtemps. Être avec la personne que j'aime, que je désire au plus profond de moi-même. Une envie incessante de sentir son corps contre le mien, de sentir ses lèvres sur les miennes. La tendresse de ses caresses apaise mon âme. Son amour se ressent dans chacun de ses gestes. Et ses yeux verts, derrière ses lunettes que j'adore. Un regard rempli d'amour, de bonheur, de bien-être. J'aime y plonger mes yeux, c'est tellement agréable.

    Je sais qu'elle m'aime sincèrement, sans faux semblants. J'ai tellement peur de la perdre. C'est mon joyau, mon diamant brut, pierre précieuse de caractère.

    Je l'aime comme je n'ai jamais aimé personne. Je m'autorise à devenir moi-même, à faire table rase de certaines bribes de mon passé. C'est mon remède, mon antidote. Elle me rappelle que l'amour est un synonyme de bonheur, et non pas de souffrance. Et pourtant... Après cette journée mémorable, où tous nos sens ont été en éveil, les larmes coulent le long de mes joues. Il est des choses qui brisent ces infinis et cependant éphémères instants de bonheur et qui me rappellent que l'amour est un fragile équilibre entre bonheur et souffrance. Mon cœur funambule, ce soir, a fini par tomber du mauvais côté.

     

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  • Si j'lui disais que je ne m'endors pas sans relire ses mots. Sans m'imprégner de l'intensité qu'ils détiennent. Sans ressentir leur poésie. Sans esquisser un sourire salvateur.

    Si j'lui disais qu'elle fait partie de mon centre vital. Que mon cœur se serre quand je la sais inaccessible. Que mes mains me démangent de lui écrire, mais que je ronge mon frein.

    Si j'lui disais que c'est une belle personne et une personne belle, de ces personnes qu'on recherche telle la quête du Graal. Qu'on aurait envie de garder rien que pour soi.

    Si j'lui disais que l'intérêt qu'elle suscite la rend encore plus attirante et attachante. Que le chemin qui s'ouvre devant nous est empreint d'une lumière mystérieuse, un monde inconnu aux multiples portes. Certaines verrouillées, d'autres entrouvertes.

    Si j'lui disais qu'avec elle j'apprends la raison, la maîtrise de la fougue et de l'impatience. Ces deux entités qui nous mènent parfois sur les sentiers du vide, de la déception et de la tristesse. J'apprends à faire l'équilibriste sur le fil des émotions.

    Si j'lui disais que pour tout ça je la kiffe de ouf. Une version moderne pour lui dire que je l'aime de tout mon cœur, même à distance. Que sa personne concentre tout l'amour que j'aurais aimé recevoir. Ça paraît fou, et pourtant...

     

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  • Une routine qui se casse, une rencontre surréaliste, des sentiments nouveaux... N'y aurait-il pas comme un air de renaissance ? Cette envie, peut-être même ce besoin de changement qui nous taraude ; un besoin d'oxygène pour s'échapper de l'asphyxie ambiante.

    Deux générations, deux univers différents... Deux êtres écorchés qui aiment la vie, qui se battent pour la rendre meilleure. Touchées en plein coeur, des mots tendres, des sourires, des rires... Une parenthèse bienfaitrice dont je deviens accroc ; un apaisement auquel je ne croyais plus.

    Nouvelle page, nouveau voyage ; main dans la main dans un pays mystérieux qui s'annonce merveilleux. Où prônent de belles valeurs, où les larmes se sèchent, où les cicatrices s'adoucissent.

     

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  • La nuit est tombée. Les lampadaires sont encore allumés. L'air est doux, une légère brise vient caresser les visages. Dans cette pénombre, je relis des bribes de nos échanges. Pour m'assurer qu'ils sont concrets, pour m'imprégner de la sincérité de leur contenu, pour me convaincre que tout ceci est bien réel.

    Handicapée des relations humaines, chaque nouvelle rencontre est un défi. Un mélange de curiosité, d'entrain, de peur. L'envie de faire connaissance, la joie que l'alchimie prenne, la peur de décevoir et/ou d'être déçue.

    Avec Evy, je ne suis nullement déçue. L'intuition, puis l'audace, ont payé. Je me devais de le faire, de trouver une idée pour l'aborder. J'étais désireuse de percer le mystère de cette inconnue de la route. Tout s'est mis en branle lorsque j'ai par hasard tourné la tête vers ce parking et que j'ai vu cette fameuse voiture garée là ; enfin, il allait se passer quelque chose...

    Des conversations sérieuses, plus légères, différents tours d'horizon tous aussi agréables à aborder. Agréable, parce que je ne ressens pas les tant redoutées barrières du jugement, de la moquerie, de la pitié... et autres sournoiseries dont il est parfois difficile de se relever.

    Evy serait-elle la prochaine étoile sur mon chemin ? Je la vois déjà briller de mille feux. Mais ne vais-je pas la décevoir ? Mes doutes, mes craintes reprennent le dessus. Ah chère confiance, ton absence est une véritable torture ; tu t'es envolée il y a si longtemps déjà...

    J'ai envie de croire que tout va bien se passer, c'est déjà tellement invraisemblable qu'elle ait accepté mon premier pas... Je m'étais fait un scénario catastrophe, que des gens viendraient jusqu'à chez moi pour que je la laisse en paix... Imagination débordante, me direz-vous. Mais aujourd'hui, il suffit tellement d'un petit rien pour déclencher un déferlement de haine.

    Je suis soulagée d'avoir pu mettre ce scénario au rebut. Intuition féminine, plutôt intuition du cœur, vous savez, ces p'tites choses qui ne s'expliquent pas mais qui nous guident vers des trésors dont il aurait été dommage de passer à côté.

     

    © Little Shadow


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