• Je me souviens encore du monde,

    Vu par mes yeux d'enfant,

    Le paradis sur une terre féconde,

    Sans emprise du temps.

     

    En grandissant le regard change,

    Ce monde merveilleux s'étiole,

    Sonnent faux les belles paroles,

    Distillées dans un savant mélange.

     

    Des sentiments obscurcis,

    Une insouciance trahie,

    Le soleil et sa réconfortante chaleur,

    Font preuve aujourd'hui d'une certaine froideur.

     

    Où donc est allé mon cœur déchu,

    Solitaire dans ce monde perdu,

    Je veux recommencer à croire en tout,

    Et ne plus rien savoir du tout.

     

    Piégé dans les yeux d'un étranger,

    Mon esprit a fermé ses volets,

    Préférant rester dans le noir,

    Et fuir son propre miroir.

     

    Je me souviens aussi que parfois,

    Au hasard des rencontres çà et là,

    Certaines s'arrêtent par intérêt,

    Et vous font oublier vos regrets.

     

    La lumière doit prendre le dessus,

    Se dire que rien n'est jamais perdu,

    Il faut laisser le temps au temps,

    Alors je patiente, j'attends.

     

    © Little Shadow


    4 commentaires
  • Drôle d'amie

    Lire la suite...


    6 commentaires
  • "Mes mains sont fatiguées,

    De toutes parts lacérées,

    C'en est trop de se débattre,

    Une descente quatre par quatre.

     

    Je tombe à travers le temps,

    Dans des fissures je m'endors,

    Je suis enterrée vivante,

    Fin de la chasse au trésor.

     

    Attirée vers le fond,

    Je sombre rapidement,

    Saccadée est ma respiration,

    Comment puis-je repartir au front ?

     

    J'ai un arsenal de costumes,

    Une palette de thèmes,

    Je me dupe moi-même,

    Doucement je me consume.

     

    Le temps, sur moi, n'a plus d'emprise,

    Une noyade émotionnelle qui me grise,

    Je cherche le chemin du retour,

    Qui ne sera pas dénué de détours."

     

    C'était le jour le plus long de ma vie,

    Je cherchais la lumière du soleil,

    Cette chaleur du pays des merveilles,

    Tel un navire cherche son phare,

    Pour s'échouer quelque part,

    Ce jour-là, la chance m'a souri.

     

    © Little Shadow


    3 commentaires
  • Mon esprit est un kaléidoscope, il pense trop vite,

    Les couleurs se troublent, mon passé se délite,

    La dernière erreur, le choix que j'ai fait,

    Je fixe le miroir, n'ayant que moi-même à blâmer.

     

    Parfois j'ai peur de mes pensées intérieures,

    Aucun endroit pour se cacher dans mon esprit,

    Mots sans aucun sens ? Mon coeur fait-il erreur ?

    J'ai peur de devoir réparer toute ma vie.

     

    J'essaie de capturer chaque moment,

    Comme il vient dans l'instant,

    J'enferme les souvenirs,

    Je les laisse me plomber de tirs.

     

    Quand l'espoir d'un nouveau jour s'efface,

    Je ne veux pas que la noirceur me fasse face,

    Ça me donne une raison de me battre,

    Je n'abandonnerai pas cette lutte âpre.

     

    Quand je serai vieille et ridée, ou autre état,

    J'aurais besoin que tu me dises,

    Que je n'ai pas perdu mon temps pour tout ça,

    Que je n'ai pas construit une tour de Pise.

     

    Tourne et retourne, insomnie maladive,

    Pas loin sont nos drogues curatives,

    Tu vois cela malgré toi,

    Mais tu ne peux rien y faire de là-bas.

     

    J'essaie de rester à la surface,

    Pourquoi c'est si long de guérir ?

    Je trompe le monde entier avec mes sourires,

    Peur de faire semblant pour toujours hélas...

     

    Les questions m'enserrent telles des ronces,

    Mais que s'est-il passé dans ta tête ?

    La douleur ne partira pas sans réponses,

    J'aurais pu les avoir il y a belle lurette...

     

    Quand l'espoir d'un nouveau jour s'efface,

    Je ne veux pas que la noirceur me fasse face,

    Ça me donne une raison de me battre,

    Je n'abandonnerai pas cette lutte âpre.

     

    © Little Shadow


    4 commentaires
  • Les notes de musique s'écoulent,

    Les paroles réveillent des plaies,

    C'est ainsi que je roule,

    L'esprit plein de sombres pensées.

     

    Le film repasse dans ma tête,

    Cette intuition qui ne me quittait pas,

    Pourquoi étais-je partie là-bas ?

    Avec des "si", autrement serait la planète.

     

    J'ai tellement besoin de sa présence,

    Dans mes moments d'errance,

    J'ai froid entre ces quatre murs blancs,

    Mon cœur se meurt doucement.

     

    Rien ne dure pour toujours,

    Sauf peut-être l'amour,

    Même enfoui et enterré,

    A la peau il reste collé.

     

    Les regrets trépassent,

    Laissant cette ineffaçable trace,

    Celle d'un sentiment éternel,

    Que je subis sans mon essentielle.

     

    Little Shadow


    6 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique