Semblable à la chute d'un couperet...

Je me suis sentie vidée, désemparée,

Il m'a fallu du temps pour digérer,

Et frôler la mort pour me réveiller.

Toujours non remise de sa disparition,

Cette annonce a créé en moi une implosion.

La vie m'importait déjà si peu,

Peut-être espérais-je la rejoindre aux cieux...

J'ai voulu me jouer d'elle,

En étant toujours plus rebelle ;

Je brûlais la vie avec ivresse,

Toujours repousser les limites sans cesse.

Jusqu'à ce que mon corps clame "ça suffit !"

Ont refait surface les questions longtemps enfouies ;

Je dois me défaire des chaînes qui m'entravent,

Pour ne pas rester à vie leur esclave.

Aujourd'hui, ça fait dix ans qu'on cohabite ;

Son occupation est en général discrète,

De temps en temps elle me rend visite,

Je la provoque seulement par mes pensées secrètes.

Grâce à elle, je suis rentrée dans le droit chemin ; 

La vie rayonne avec des tons différents

Mais n'est pas devenue amère pour autant ;

Désormais je profite des p'tits bonheurs avec plus d'entrain.

© Little Shadow

Je glisse sur les pentes de ce précipice,

Non pas que je sois attirée par le vice,

Ma vie n’est pour l’instant qu’une esquisse

Que ma plume sort peu à peu des abysses.

Je voudrais sortir de cette détention,

Mais je rame pour trouver la solution ;

Je me noie dans une mer d’hésitations,

Ce qui freine mon énième ascension.

Enfermée entre quatre murs,

Vision obscure de mon futur ;

Je dois me racheter une droiture

Afin de masquer les craquelures.

Mes déboires, ce n’est pas en faire l’étalage,

Mais montrer la puissance de leurs saccages,

La difficulté d’éviter les dérapages,

Qui nous laissent seuls, sans plumage.

Les SOS, je les bannis,

Je me sens trop salie ;

Mais il existe des vrais amis

Qui entendent le silence de mes cris.

Les mots sont une lueur d’espoir

Qui reflètent une possible victoire ;

Ils dessinent un nouveau miroir

Qui est moins auréolé de noir.

Toute détenue que je suis,

Ce que j’attends avec envie,

C’est mon jour de sortie

Où je pourrais dire oui à la vie.

© Little Shadow

Seul ton bonheur compte

Sans crainte, ni honte,

Un apaisement intérieur,

Un baume sur ton cœur.

Je souhaite une relation apaisée,

Que notre barque continue de voguer

Sans heurts pour la faire couler,

Besoin de sérénité.

Ton regard si séduisant,

J’y plonge assidûment,

Tes yeux si pénétrants

Attirent comme des aimants.

Ta gentillesse est une caresse,

Ta réserve, une timide bise ;

J’aimerais en profiter sans cesse,

En faire presque une devise.

Je suis celle qui a ravi ton cœur,

En même temps qui entretient tes peurs.

Vivre le moment présent est primordial,

Alors arrête de te faire inutilement du mal.

© LittleShadow

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Je sombre encore et encore,

Je plonge dans un mauvais décor,

Je fais semblant d'avancer,

Au fond de moi je suis en train de renoncer.

Je me fous de la vie comme elle se fout de moi,

Mais pourquoi je réagis comme ça ?

Je suis complètement à côté de la plaque,

Aucun doute, il faut que je saque.

Je ne me reconnais plus,

Par ma personne je suis déçue.

Une battante je suis loin d'en être une,

Je m'étale dès la première dune.

Cette pente-ci est tellement descendante,

Je n'ai plus assez de force pour tenir la rampe ;

J'encaisse, j'endure ces maux récurrents,

Mais les enterrer, l'effort est trop grand.

"Où es-tu, toi qui te caches derrière Littleshadow ?

Pourquoi ne réponds-tu pas à mes échos ?

Pourquoi veux-tu quitter cette vie

Et abandonner lâchement tes amis ?"

Oui c'est vrai je suis lâche...

Affronter de nouveau le passé, la honte, les rejets,

La solitude, le dégoût, la mort, la dépendance, l'inimitié...

Mais quand vont-elles se tourner, ces putains de pages ?!

Combien de temps tout cela va-t-il durer ?

Alors pour abréger cet état de fait,

Je me dis qu'il vaut mieux quitter cette triste réalité,

Peut-être qu'alors je pourrais enfin goûter la paix.

Pour l'instant commence une nouvelle journée,

J'enfile mon masque déjà bien fissuré.

"Salut G., comment ça va ?

Ben ça va nickel et toi ?"

© Little Shadow