• Dans les boîtes de nuit, il y a le DJ,

    Et puis les serveurs très affairés,

    Et dans toute cette bonne humeur,

    On oublie trop souvent les danseurs.

     

    Ils sont là pour chauffer l'ambiance,

    Faire des shows pour éveiller les sens,

    Monter des spectacles, des défis,

    Faire que nos yeux pétillent d'envie.

     

    Ils paraissent si inaccessibles...

    Derrière leurs masques, impassibles,

    Ils incarnent des personnages,

    La musique est leur camouflage.

     

    Le rythme est très soutenu,

    Ils se donnent sans retenue,

    Ce sont de véritables artistes,

    Qui s'approprient le haut de la piste.

     

    La sélection est très rude,

    Un physique, savoir se dépasser,

    Si tu rates le prélude,

    La porte restera fermée.

     

    On les dit superficiels,

    Un a priori injustifié,

    Ces messieurs, ces demoiselles,

    Oui, exercent un métier.

     

    Êtes-vous capables d'en faire autant ?

    Vous déhancher sans répit,

    Retenir les chorégraphies,

    Supporter un costume de sueur dégoulinant ?

     

    Ces artistes sont des passionnés,

    Ils mettent le feu à la nuit,

    Et c'est à eux que je le dis : 

    Continuez de nous faire vibrer.

     

    LittleShadow

    * "Dancers and Performers" est une rubrique sur la chaîne Clubbing TV consacrée justement à ces artistes qui enflamment les boîtes de nuit. Il est important de ne pas les oublier et Clubbing TV leur rend hommage chaque jour en faisant le tour du monde des meilleurs.


    3 commentaires
  • Ces femmes, à certains coins de rue,

    Que la société, souvent, exclut,

    Quelque part, je les admire,

    Elles ont su asseoir leur empire.

     

    Le plus vieux métier du monde,

    Que les plus pieux qualifient d'immonde,

    Prend l'apparence d'un crime,

    Alors que du sexe, c'en est l'hymne.

     

    Oui c'est vrai, il y en a qui souffrent,

    Qui ont des conditions de vie merdiques,

    Chez qui le plaisir est tombé dans un gouffre,

    Qui sont coincées dans un engrenage maléfique.

     

    Et puis, il y a les autres,

    Celles qui offrent un service,

    Sans arrière-pensée de vice,

    Qui sont, pour les esseulés, une épaule.

     

    Ces femmes, debout, parfois adossées,

    Attendent un homme sans doute pressé,

    Peut-être un mari insatisfait,

    Ou une personne dévergondée.

     

    Ces femmes, d'une grande patience,

    Je n'ai pas peur de leur sourire,

    De leur adresser un mot gentil,

    Respect et reconnaissance.

     

    Ce sont des êtres humains,

    Elles ne méritent pas notre dédain,

    Aux hostiles : laissez-les tranquilles,

    Ça se trouve, dans vos lits, elles se faufilent.

     

    A toutes celles qu'on appelle putes,

    Que je préfère appeler filles de joie,

    Stop à ces lois qui les persécutent,

    Que continue la lutte pour leurs droits.

     

    LittleShadow


    5 commentaires
  • Je suis son ange, mais je n'en suis pas un,

    Je ne projette pas de mauvais desseins,

    Mais je ne garantis pas de sécurité hein,

    Tout peut s'arrêter du jour au lendemain.

     

    Je ne veux rien de particulier,

    Je me contente de ce que j'ai,

    Mais j'aime changer, c'est vrai,

    Je ne sais pas vraiment me poser.

     

    J'aime les nouvelles expériences,

    Parfois je bouillonne d'impatience,

    En général l'emporte ma grande patience,

    A chaque événement son véritable sens.

     

    Le grain de folie d'avant me manque,

    Sous ma lâcheté il se planque ; 

    J'ai envie de partir loin de tout ça,

    Et qui m'aime ne me suive pas.

     

    J'écris mais je ne parle pas,

    Les choses en restent là,

    Je préfère subir en silence,

    Plutôt que causer de la souffrance.

     

    Je ne suis pas dupe, on subit à deux,

    On ferme mutuellement les yeux,

    L'amoureuse d'un côté,

    L'envie de liberté à l'opposé.

     

    LittleShadow


    3 commentaires
  • L'ambiance est lourde, des complicités de mauvais augure se créent. Chaque jour met en lumière l'univers macho de cette boîte. Sans doute est-ce pareil dans l'industrie en général, et particulièrement les grands groupes. Tout est bon pour écraser l'autre, la reconnaissance du travail accompli est inexistante ; même un simple merci, c'est trop dur à prononcer. Lors des entretiens individuels de début d'année, ces têtes pensantes payées grassement font style de s'intéresser à toi, alors qu'elles ne savent même pas quel est ton rôle et ce que tu fais en réalité. Elles s'en foutent, les problèmes que tu peux rencontrer leur passent au-dessus. Cette démarche est simplement une manière absurde de se donner bonne conscience, l'impression d'avoir accompli une BA envers le salarié du bas de l'échelle.

    Le ras-le-bol est général, les esprits s'échauffent plus vite. La politique adoptée est discutable, mais il faut faire du "saving" ; il n'y a plus que ce mot-là, les économies. Alors on jarte des postes stratégiques ; ceux qui restent ont peur pour leurs petites fesses, ils adoptent la tactique du "bien se faire voir", du "moi je fais ci, moi je fais ça et mes collègues de la merde". Le lèche-cul dans toute sa splendeur. D'un autre côté, on va aussi rogner sur la qualité des produits. Bah oui, on ne va pas priver de sa voiture de fonction quelqu'un qui ne se déplace jamais ; on ne va pas emmener les clients dans des p'tits restos de campagne, et le bon vin alors ? Par contre, l'intéressement et la participation aux bénéfices, on va diminuer le pourcentage aux salariés ; c'est vrai que c'est tellement mieux de remplir les poches des actionnaires assis derrière leur bureau et qui ne savent rien des savoir-faire mis en oeuvre.

    Nous, au bas de l'échelle, nous ne sommes que des pions qu'on manipule. Dès qu'on ose ouvrir sa gueule, on est catalogué vilain petit canard qui dérange et on devient transparent. Mais chaque catégorie ne marche pas sans l'autre. Les entreprises ne fonctionnent pas sans ouvriers ; les ouvriers ne fabriquent pas sans décisionnaires. Malheureusement ce fossé a toujours existé, et se creuse plutôt que se résorbe. Je ne comprendrais jamais l'intérêt profond des grands à écraser les petits. Peut-être suis-je naïve quelque part ; mais ce n'est pas ma mentalité, ni ma vision des choses. Je suis démotivée, blasée ; je me sens inutile.

     

    Mais il y a une choses que les hautes sphères devraient avoir en tête : personne n'est indispensable, tout le monde est remplaçable. Alors ce n'est pas la peine de faire des salamalecs, car sur ce point, on est tous sur le même pied d'égalité.  

     

    LittleShadow (j'écris au nom de ceux qui vivent des choses similaires dans leur boulot).


    votre commentaire
  • Ces femmes seules au volant,

    M'intriguent toujours autant,

    Sur l'autoroute, elles tracent leur chemin,

    Vers un horizon plus ou moins incertain.

     

    Certaines sont plongées dans leurs pensées,

    Elles arborent un air un peu blasé,

    Elles passent la main dans leurs cheveux,

    Lassées de tous ces enjeux.

     

    D'autres sont très concentrées,

    Elles sont pressées d'arriver,

    Elles ne veulent pas se laisser gagner

    Par la monotonie du trajet.

     

    Et il y en a des détendues,

    Accoudées sur le rebord de la vitre,

    Elles oseraient, elles feraient le pitre,

    Elles se savent attendues.

     

    Celles avec qui je partage le bitume,

    De mon esprit, deviennent les personnages ;

    Pour elles je prends ma plume,

    Jusqu'à la prochaine gare de péage.

     

    LittleShadow


    5 commentaires