• Toujours le même paysage,

    Mais elle ne s’en lassera jamais,

    Car flotte dans cet air suave,

    La douce odeur de la liberté.

     

    Le silence règne sur la ville,

    Elle est enfin seule, tranquille ;

    Le vent glacial balaye ses cheveux,

    Jusqu’à lui faire monter des larmes aux yeux.

     

    Elle se laisse guider par la lumière,

    Celle des fades réverbères ;

    Elle se fiche de l’heure qu’il est,

    Elle oublie tout et se laisse aller.

     

    Elle est parcourue de frissons,

    Non pas de froid, mais de bien-être,

    Son esprit devient le maître,

    Et ça lui procure une réelle émotion.

     

    Elle s’entend enfin penser,

    Elle n’est plus regardée,

    Surtout plus jugée sur son apparence,

    Sans complexe, elle avance.

     

    Elle n’a pas envie de rentrer ;

    C’est pour ce genre d’instants volés,

    Petits instants de bonheur dont elle est ivre,

    Qu’elle ne regrette plus de vivre.

     

    LittleShadow


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  • Je voudrais lui dire…

     

    Face à cette détresse, je me sens impuissante,

    Son grand plongeon dans la tourmente

    Induit de nombreux dilemmes

    Qui ne laissent pas toujours indemnes.

     

    Je voudrais lui dire…

     

    Même si nos avis décrivent des crochets,

    Ces joutes ne cherchent pas de gagnant,

    Simplement un juste milieu plus apaisant,

    Une balance difficile à équilibrer.

     

    Je voudrais lui dire…

     

    Ce qu’elle vit souvent me dépasse,

    Mais personne ne peut se mettre à sa place,

    Elle seule est maîtresse de son destin,

    Elle doit s’approprier son chemin.

     

    Je voudrais lui dire…

     

    On voit les drames qui peuvent se tramer,

    Comme ceux qui peuvent être évités ;

    Combat entre raison et déraison,

    Au bout de la route, inévitable collision.

     

    Je voudrais lui dire...

     

    Cette gamine, j'aimerais la protéger,

    Lui montrer que l'herbe sera plus verte ailleurs,

    J'aimerais pouvoir la déculpabiliser,

    Faire entrer une éternelle lumière dans son cœur.

     

    Je voudrais lui dire...

     

    Qu’elle vive pour elle et non ses parents,

    On ne naît pas pour être leur reflet ;

    Ce n’est pas agir égoïstement,

    Mais notre vie c’est à nous de la diriger,

    Ils sont notre épaule et notre soutien,

    Restent près de nous jusqu’à nous lâcher la main.

     

    LittleShadow


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  • Elle a décidé de partir, loin,

    Vers un monde qui deviendra peut-être sien,

    Où elle ne se souciera pas du lendemain,

    Puisqu’ici elle n’est qu’un tout petit rien.

     

    Elle a essayé de tenir pourtant,

    Mais elle n’a plus rien pour se raccrocher,

    Pas une seule main pour l’empêcher de sombrer,

    Les dernières se sont envolées avec le temps.

     

    Personne ne la comprenait,

    Personne n’acceptait son mode de vie,

    La morale, tous lui ont fait,

    Et son réveil s’est fait ici.

     

    Sa vie n’était que songes,

    Son monde, un tissu de mensonges,

    Elle avait toujours l’air distrait,

    Ces illusions étaient sa réalité.

     

    Elle vivait hors du temps,

    Seulement présente physiquement,

    Son seul désir, y retourner séance tenante,

    Une échappatoire devenue permanente.

     

    Son sang est infecté de cette drogue,

    Qui, de sa vie, sera l’épilogue ;

    Effleurer une dernière fois le paradis

    Avant de partir pour une autre vie.

     

    LittleShadow


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  • L’amour… Ce putain d’amour,

    Elle ne sait pas si elle va y arriver,

    Il est peut-être là, à sa portée,

    Mais elle le cherche, toujours.

     

    Il l’empêche de respirer,

    Il l’empêche de penser,

    L’empêche de voir le monde tel qu’il est,

    Tout ce qu’elle est, c’est une entité.

     

    Elle se dit que sans amour elle n’est rien,

    Sans lui, rien ne peut aller bien,

    Elle attend, encore et encore,

    Ce supplice est pire que la mort.

     

    Elle se demande si ce n’est pas juste un mirage,

    Mais c’est peut-être vrai, au fond…

    Qu’en sait-elle, du haut de ses dix-sept ans d’âge,

    Trop jeune pour comprendre, allons bon…

     

    A cet âge-là c’est l’espoir qui domine,

    C’est l’envie de vivre qui culmine ;

    A cet âge-là, si t’es amoureux,

    Tu ne vis pas, tu ne crois en rien, t’espères peu.

     

    Ce que tu veux, c’est qu’il soit à côté de toi,

    Qu’il te prenne dans ses bras,

    Tu veux le regarder, qu’il te regarde,

    Tu veux l’embrasser, baisser la garde.

     

    C’est lui qu’elle veut, c’est pas compliqué,

    A dix-sept ans, on peut se prendre à rêver,

    Mais c’est beaucoup de souffrance pour c’que c’est,

    Est-ce qu’elle y est vraiment préparée ?

     

    Elle se demande si elle n’est pas trop conne d’y avoir cru,

    Mais au fond non, elle ne croit pas qu’elle sera déçue,

    Elle a assez souffert dans sa vie pour y avoir droit,

    Tu as le droit de l’avoir… un point pour toi.

     

    LittleShadow


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  • Noir, lourd, opaque,

    Taillé d’une pièce dans le mur,

    Le ciel a la forme d’une robe de bure,

    Dans lequel son esprit se décalque.

     

    Mortifiée par des forces invisibles,

    Elle se tenait immobile face à sa solitude,

    Perdus sont les sentiments de plénitude,

    Ses pensées en rafales la prennent pour cible.

     

    Au bout de ce qui paraît une éternité,

    Elle se saisit d’un stylo,

    Qui traînait là sur son bureau,

    Et se mit à écrire partout sans s’arrêter.

     

    « Au secours, je ne sais plus qui je suis,

    Car je savais autrefois peut-être ?

    Sortez-moi de là, je vous en prie,

    Ouvrez ces étouffantes fenêtres !

     

    J’ai besoin de voir du sang,

    Besoin de m’infliger une dernière blessure,

    Faire sortir ce qui, en moi, est impur …

    Non je ne vais pas le faire… Sûrement.

     

    Je me rends folle, comment ça se fait ?

    Comment quoi se fait ?

    C’est quoi tout ça ?

    De quoi je parle ? Je ne sais pas.

     

    J’ai la tête qui tourne,

    Non, je vais bien, très bien.

    Peut-être que j’écris tout ça pour rien,

    Et de l’essentiel je me détourne. »

     

    Une crainte inexplicable la ronge,

    Une angoisse intérieure l’étrangle,

    Sa tête est fouettée par des sangles,

    Le silence est calotté par ses songes.

     

    Elle veut crier, mais sans son est sa voix,

    Elle veut se débattre, mais elle ne peut pas,

    Elle essaye de rejeter cette force invisible,

    Qui transforme tout en éléments divisibles.

     

    Elle désire pouvoir se relever,

    Se convaincre qu’elle peut encore se contrôler…

    Détrônée du règne de l’entité,

    Comme d’ébène, ses larmes descendaient,

    Et seulement de l’apathie l’envahissait.

     

    LittleShadow


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