• Je n'ai plus de sens à donner aux mots, ils se sont noyés dans le tourbillon de mes maux. Les vagues s'échouent sur la carapace de mon coeur. Derrière elle, mes émotions s'entremêlent dans la profondeur des abysses. Des bulles d'air essayent de remonter à la surface sans éclater. Les fonds marins sont d'une extrême richesse, mais la lumière ne les éclaire pas suffisamment. Parfois j'aimerais me laisser porter par le courant, me dénuder de mon corps et de mon esprit le temps d'un instant, la liberté du vide.

    Ma patience s'effrite, j'ai le vague à l'âme. Ma plume suit mon coeur, elle ne sait plus ce qui est beau, mais l'a-t-elle déjà su ? Elle flotte sur une eau rouge et noir, le sang du chagrin, cherchant au cours de sa dérive l'once d'une belle eau claire et bleue. Celle où on peut rester en face pendant des heures, être sensible au bruit des vagues, se remplir les poumons de cet air iodé ; puis se promener sur le sable fin, longer la côte.

    Toute cette noirceur a camouflé la lumière, j'ai désormais du mal à l'apprécier quand elle se présente. Elle ne m'éblouit plus comme auparavant, mes yeux se sont habitués à la nuit, tels ceux d'un félin. Mon esquif glisse sans bruit dans des galeries souterraines de glace, où ma plume déverse sans fin son encre noire dans son sillage, jusqu'à la dernière larme.

     

    LittleShadow


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  • Il est des premières rencontres où le feeling est bon, l'impression d'une bonne entente future. Au fur et à mesure des rendez-vous, ce sentiment se confirme. Une certaine confiance s'installe, et le naturel prend le pas sur le jaugeage des débuts. L'aboutissant n'est pas une amitié à proprement parler, simplement une relation agréable, des échanges sympathiques, parfois une envie de se confier, car un regard inconnu est plus objectif. Repartir avec le sourire et apaisé.

    Le temps passe, les échanges sont rares mais toujours cordiaux. Le lien se maintient via les réseaux sociaux, les "j'aime" sur certaines publications qui laissent à penser d'un certain intérêt, que ce lien ne tombe pas dans l'indifférence la plus totale.

    Puis un nouveau rendez-vous en coup de vent pour parler d'un sujet précis. Et là une froideur, une distance jusque là inexistante. Et donc inexpliquée et inexplicable. C'est alors que naissent des films et des scénarios tout droit sortis de l'imagination après ce bref échange. A l'incompréhension se mêle la culpabilité : "est-ce que j'ai dit quelque chose de mal ?" , "est-ce que j'aurais fait une boulette sans m'en rendre compte ?", "est-ce que ma démarche ou mon attitude pose problème ?"... Puis monte la colère : "non mais si je l'emmerde, elle n'a qu'à le dire !", "elle a un problème ou quoi ?", "non mais pour qui elle se prend de m'ignorer de la sorte ?"... Pour enfin finir par un je m'en foutisme : "Ouais c'était pas son jour", "elle était concentrée sur autre chose"...

    Où se trouve la vérité ? Mystère. Il y a peut-être un peu de vrai dans chaque situation. Tout cela devient une prise de tête qui prend bien souvent trop d'ampleur ; ces futilités de la vie qui ont le don de la gâcher ponctuellement. Je croyais ne rien attendre, et finalement j'espérais qu'il y ait un meilleur retour. Je suis touchée par des choses dont j'ai l'impression que personne ne le serait. Je ne sais plus sur quel pied danser. Une hypersensibilité dont je me passerais bien quelquefois.

     

    LittleShadow


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  • Dans mon silence, j'ai fermé des portes que difficilement j'ouvrirai à nouveau, non pas par fierté, mais par respect pour moi-même. C'est en m'aimant moi d'abord que j'aimerai autrui. "Charité bien ordonnée commence par soi-même". (L. Delgrande).

     

    Quiconque touche à l'innocence d'un enfant réveille ma colère et mon mépris le plus profond. On ne touche pas à un enfant, on le respecte et on l'aime.

     

    Mon silence ne veut pas dire que j'oublie le nom des personnes qui m'ont pourri la vie... chaque chose en son temps.

     

    C'est à force d'être trop gentil qu'un jour les autres finissent par vous rendre méchant.

     

    Je me sens seule dans ce monde surpeuplé ; je n'ai qu'une envie, trouver ma place, enlever cette foutue carapace, faire tomber les masques. Révéler la vérité, dévoiler ma personnalité. Faire de la vie un jeu, être qui je veux. Déplacer les pions, en mettre certains en prison. Éviter les déceptions, décider de mes actions. Prouver que je vaux mieux que ces foutues étiquettes qu'on m'a collées sur la tête. Faire taire ces gens qui disent connaître ma vie, mais qui ont en mémoire que les jours où j'ai faibli, sans même savoir ce que j'ai accompli. En finir avec leurs aprioris qui font de ma vie : un gâchis... Se libérer de cette souffrance, achever le silence, reprendre confiance, et tenter l'expérience d'un monde sans différences.


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  • Les gens qu'on aime, on ne les rencontre pas, voyons, on les reconnaît. (Anna Gavalda)

     

    Après c'est trop tard, et crois-moi, trop tard c'est très vite. (Marie Desplechin)

     

    Il y a des gens que tu rencontres pour la première fois et à ce moment-là tu sais immédiatement que tu veux vivre le reste de ta vie sans eux.

     

    Peu importe si le vent me décoiffe, je suis toujours décoiffée. Je suis née ainsi, avec me chaos dans l'âme. (Karen Tognini)

     

    Déambuler : prendre le temps de marcher plus doucement, se promener dans ses pensées, chuchoter avec personne, se perdre un peu, choisir le jour, choisir le soir, accueillir le hasard.

     

    Ne cherchez pas à avoir une place considérable à tous les coins de la terre car... Être dans le cœur d'une personne, c'est avoir le prestige d'être unique. (Stanley Wahlberg)


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  • Meilleurs voeux à tous les eklablogueurs. Une belle année s'achève ici, une autre redémarre avec tout autant d'envie. Je vous souhaite la réalisation de vos projets, la même passion qui vous anime et surtout une bonne santé.

    Bien à vous

     

    LittleShadow


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