• Tu es là, allongée près de moi,

    Je te regarde ; je ne dors pas,

    J'écoute le souffle de ta respiration,

    Douce et calme sensation.

     

    Je caresse ton épaule,

    Mes doigts te frôlent,

    Tu as un léger soubresaut,

    Mais ferme est ton repos.

     

    Je voudrais t'enlacer tendrement,

    Te prendre dans mes bras, simplement,

    Te murmurer des "je t'aime",

    Et te les écrire dans un poème.

     

    Je me contente de ces  gestes anodins,

    Qui pour toi ne sont sans doute rien,

    Je garde en moi ces moments à sens unique,

    Éléments d'un rêve idyllique.

     

    Je me retourne et ferme les yeux,

    L'amour qui m'envahit est si audacieux,

    Oserais-je un jour te l'avouer,

    Au lieu de me cacher derrière ma lâcheté ?

     

    Au petit matin, tu n'es plus là,

    Je suis seule dans ces draps froids,

    Putain non, je n'ai rien dit,

    Mes sentiments sont là, en sursis.

     

    Je me lève avec cette triste pensée,

    J'enfile mon masque d'impénétrable gaieté,

    Comme d'habitude j'ai rêvé

    Que tu étais encore à mes côtés.

     

    © LittleShadow


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  • C'est réellement une petite bulle,

    Dans l'intimité d'un crépuscule,

    Une bulle tendre et veloutée,

    Palpitante, crémeuse et sucrée.

     

    Poison mielleux qui s'insinue doucement,

    Qui grignote délicieusement les veines,

    Les faisant palpiter au rythme de tambours battants,

    Comme par magie se brisent toutes les chaînes.

     

    Un son sourd et dur émane de l'âme,

    Comme si se préparait un drame,

    Mais comment ne pas se délecter

    De cette pénétrante électricité.

     

    Une chose sauvage, furieusement sensuelle,

    Fièvre et délire envahissent les sens,

    Ces flots sereins montent vers le ciel,

    Inondant le corps d'une joyeuse transe.

     

    L'âme quitte tendrement le corps,

    Un sorcier aurait-il jeté un sort ?

    La tête tourne et décolle,

    Au diable le temps et le sol.

     

    Cette tourmente n'a qu'un seul but :

    Dompter un jeune tigre brut

    Et en faire un chaton ronronnant,

    Qui viendra se lover amoureusement.

     

    Autre scénario du chaton qui fait des lambeaux

    Avec ce coeur qui y a cru jusqu'au bout,

    La pelote des minutes s'est déroulée dans le faux,

    Déplaçant cette chaleur dans un igloo.

     

    Les pauvres plaies recousues dans la douleur,

    Seront offertes au prochain prédateur

    Qui plantera ses griffes d'airain

    Au creux de mes reins.

     

    © LittleShadow


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  • Ma bulle, c'est ma force,

    C'est ce qui consolide mon écorce,

    Ce sont des personnes importantes,

    Même si c'est en dilettante.

     

    Sur elles je peux compter,

    Vraie est la réciprocité,

    C'est la base de mon édifice,

    Le moteur de mon hélice.

     

    Ma bulle est un antre de diversité,

    Toute personne y est acceptée,

    Du moment que règne le respect,

    La déception étant toujours tout près.

     

    Il faut s'attendre à ce contrecoup,

    Quelque part se cache un loup,

    Le cent pour cent confiance

    Reste un concept sans substance.

     

    Mais je m'y sens bien dans cette bulle,

    Mes compagnons y virevoltent

    Telle une nuée de libellules,

    Jusqu'à reprendre leur plan de vol.

     

    © LittleShadow


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  • Et si je m'échappais de cette vie,

    Si je gagnais le sentier de l'évasion,

    Qui laisse derrière toutes les questions,

    Et met hors de la vue tous les ce-vi.

     

    Je courrais jusqu'à l'épuisement,

    Ma tête vidée de tout ressentiment,

    Une liberté, une légèreté,

    Aujourd'hui vainement recherchées.

     

    Un cocon en bulles de coton,

    Dans lequel je pourrais me prélasser,

    Sans me soucier des quand dira-t-on,

    Transparence de la réalité.

     

    Une échappée en apesanteur,

    Une virée salutaire pour mon coeur,

    Des étoiles dansent autour de moi,

    Je m'accroche à leurs branches avec émoi.

     

    Une épopée féérique,

    Un conte fantastique

    Au pays des merveilles,

    Timide rose devenant vermeille.

     

    Et si c'était ça le paradis,

    Et ça doit l'être forcément,

    Un lieu où rien n'est terni,

    Et où s'est arrêté le temps...

     

    © LittleShadow


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  • J'aurais aimé qu'elle soit là,

    Qu'elle m'aide à surmonter tout ça,

    Qu'elle me redonne du courage,

    Qu'elle lève avec moi tous ces barrages.

     

    J'aurais aimé qu'elle me murmure

    Que les obstacles se franchissent comme des murs,

    Qu'on peut toujours arriver à ses fins,

    Même en traversant des moments incertains.

     

    J'aurais aimé qu'elle m'enlace,

    Dans ses bras, ma vraie place,

    Qu'elle me serre fort,

    Qu'elle réchauffe mon corps.

     

    J'aurais aimé qu'elle m'embrasse,

    Du goût de ses lèvres avoir une trace,

    Qu'elle mette tous mes sens en éveil,

    Avant que jamais plus elle ne se réveille.

     

    J'aurais aimé ne jamais la connaître,

    Pour ne pas à avoir besoin d'écrire ces mots,

    Qui dérivent lentement sur leur radeau,

    Et qui, de mon cœur, sont traîtres.

     

    J'aurais aimé que quelque chose change,

    Qu'avec le temps, cette blessure s'arrange,

    Mais elle soulève ma poitrine,

    Chamade d'une vision sanguine.

     

    J'aurais aimé lui avouer mon amour,

    Ne pas le laisser prisonnier dans une tour,

    La peur d'assumer ce que je suis,

    Et s'en est allée une vie.

     

    © LittleShadow


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