• Rêver l'irréalité

    Tu es là, allongée près de moi,

    Je te regarde ; je ne dors pas,

    J'écoute le souffle de ta respiration,

    Douce et calme sensation.

     

    Je caresse ton épaule,

    Mes doigts te frôlent,

    Tu as un léger soubresaut,

    Mais ferme est ton repos.

     

    Je voudrais t'enlacer tendrement,

    Te prendre dans mes bras, simplement,

    Te murmurer des "je t'aime",

    Et te les écrire dans un poème.

     

    Je me contente de ces  gestes anodins,

    Qui pour toi ne sont sans doute rien,

    Je garde en moi ces moments à sens unique,

    Éléments d'un rêve idyllique.

     

    Je me retourne et ferme les yeux,

    L'amour qui m'envahit est si audacieux,

    Oserais-je un jour te l'avouer,

    Au lieu de me cacher derrière ma lâcheté ?

     

    Au petit matin, tu n'es plus là,

    Je suis seule dans ces draps froids,

    Putain non, je n'ai rien dit,

    Mes sentiments sont là, en sursis.

     

    Je me lève avec cette triste pensée,

    J'enfile mon masque d'impénétrable gaieté,

    Comme d'habitude j'ai rêvé

    Que tu étais encore à mes côtés.

     

    © LittleShadow

    « Retour de plongéeSpleen »

  • Commentaires

    1
    Dimanche 22 Mai 2016 à 12:12

    C'est superbe et déchirant...

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    2
    Lundi 23 Mai 2016 à 19:07

    C'est très très beau. 

    3
    Mardi 24 Mai 2016 à 10:38

    Aimer, c'est prendre le risque de souffrir. Peu de gens ont eu la chance de vivre une histoire aussi belle et aussi forte, qui apporte encore du bonheur dans les rêves. Quand le chagrin commence à s'estomper un peu, ce sont ces souvenirs- là, qui illuminent la vie.

      • Mardi 24 Mai 2016 à 17:37

        C'est une histoire qui a eu lieu en chacune de nous mais qui ne s'est jamais déroulée. Mais je ne sais pas si ce manque arrivera un jour à s'estomper véritablement. C'est bon et à la fois ça fait mal de ressasser tous ces moments, car maintenant que je sais qu'il y avait un non-dit, la douleur est plus grande.

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