Pour moi, la vie est comme une histoire

A laquelle j’ai envie de croire.

Difficile d’en avoir les pleins pouvoirs

Les événements naissent et sortent du noir.

Pour moi, la vie est une loi des séries,

Celles des hauts et des bas,

Celles des peines et des joies,

Et tout tourne en une boucle infinie.

Chaque page blanche est synonyme de renouveau

Avec cette intention de repartir de zéro.

Ce qui a été écrit auparavant

S’éparpillera ou pas au gré des vents.

Ces mots si maladroits et tellement légers

Que j’ai pu laisser sur ces feuilles de papier

Au fil de mes sentiments vagabonds

Constituaient un florilège de désillusions.

Je m’empresse de noircir ces lignes

Avide de donner vie à ces nouveaux signes,

Bonheur, amour, sérénité sont  une apothéose

Tel le soleil, remède à ma sinistrose.

LittleShadow (texte du 30/10/2013)

J’ai envie de reprendre cette saloperie,

De me noyer dans ses volutes de fumées,

D’aspirer ce poison tant convoité,

Tant que le plaisir reste favori.

J’aime entendre le « Pschitt » du briquet,

Voir la flamme fièrement se dresser,

Voir le bout de la clope rougeoyer,

Et me dire, enfin ça y est !

Dérangeante pour certains,

Nocive pour tout le monde,

Sa quantité toujours abonde,

Et les trafics vont bon train.

L’électronique, une bonne alternative ?

Doutes quant à une finalité positive,

Peu importe du moment que la tune rentre,

La santé, on la décentre.

Tout ça pour une cigarette,

Inspiration au ras des pâquerettes ?

Mais tout sujet est bon à prendre,

Même si le dénouement est cendre.

LittleShadow

Un jour, naîtra un nouveau départ,

Une toute nouvelle face du monde,

On ne sera plus là par hasard,

La crise ne sera plus qu'un souvenir immonde.

On sera guidé par un phare

Nous emmenant à ce que le futur prépare;

Non habitués à un sol régulier,

On volera par peur de tomber.

On vivra pleinement notre vie,

On pourra rectifier le tir,

Accéder plus facilement à nos désirs,

Loin sera l'idée de simple survie.

Au placard les plans B,

On retirera notre toile de sécurité,

On prendra notre chance

En même temps qu'on avance.

L'espoir sera de notre côté cette fois,

L'amour qu'on donne ne partira pas,

On n'attendra pas que la vie vienne,

Au contraire, on en prendra les rênes.

On ne laissera pas les échecs

Nous tirer de force vers le bas ;

La rivière de la tourmente sera à sec,

Plus jamais on ne s'y noiera.

LittleShadow

Je me lève tous les matins

Sans aucun entrain ;

Je suis démotivée,

Je n’ai plus envie d’aller bosser.

Ce n’est pas le travail qui me déplaît

Mais la manière dont on le fait ;

Tricher à n’en plus finir,

Pour toujours mieux s’enrichir.

Je fais partie du bas de l’échelle,

Donc aucun pouvoir décisionnel ;

Les têtes pensantes ont pour nous du dédain,

Elles oublient qu’elles existent grâce aux gens sur le terrain.

Quand on veut ouvrir sa gueule,

On est d’un coup bien seul ;

Les collègues se défilent,

C’est tellement plus facile.

Par les temps qui courent, y a pas le choix,

Il est préférable de faire profil bas ;

Cette mentalité n’est pas mienne,

Je veux quitter cette scène.

C’est chacun pour sa gueule,

On s’enferme dans un linceul,

On devient complètement parano,

On se vide de nos idéaux.

Je rêve de me barrer de là,

Et de dire au revoir à ces dilemmes ;

Pour l’instant, je continue de subir cela

Et pour sûr, je ne clique pas sur « j’aime ».

LittleShadow

On ne compte plus nos inlassables insomnies,

Dopés que nous sommes par des pilules 

Qu'on s'enfile aussi vite que des bonbons Hari**...

Grâce à cette dépendance, ce marché pullule.

Les jours s'enchaînent à l'identique,

On se contente de nos payes "astronomiques"

Avalées dans les crédits, les factures,

Obligeant à s'appliquer une personnelle censure.

Je converse avec des gens comme moi, anodins ;

On se tait, mais on n'en pense pas moins,

On veut montrer qu'on existe,

Mais le miroir de la société nous renvoie du triste.

Métro, boulot, dodo... Perpétuel engrenage

Dans lequel on n'est que des p'tits riens.

Étouffée est notre rage,

On suit le troupeau jusqu'au prochain lendemain.

Amphétamines et extasie pour se donner la pêche,

Valium et Lexomil pour chasser les angoisses ;

Atteindre ce sommet, c'est la dèche,

C'est là que commence la poisse.

Sous leur contrôle toujours plus imposant,

On cherche une lumière, désespérément ;

Dans tous ces contre-jours amers,

On cherche un remède à ce calvaire.

Je crache mon venin face à ce destin,

Ce poison a circulé dans mes veines,

Il a failli m'entraîner vers la fin, 

Mais il continue de me nourrir d'une infinie haine.

LittleShadow