• J’aurais voulu la garder près de moi. Elle aurait pu être ma raison de vivre. Elle aurait pu être la seule fille parmi tant d’autres. Nous aurions pu vivre un conte de fée, bâtir quelque chose de solide. J’ai eu son affection, je n’aurai goûté que cela. Notre amour secrètement ancré à l’intérieur de nos cœurs nous a éblouies et complètement aveuglées, comme le soleil peut le faire. Mais ce jour-là, le soleil s’est couché mais l’aveuglement est resté. Mes yeux ont été incapables de voir la réalité, de percevoir d’autres lumières. Les blessures et les drames ont été nombreux à se mettre sur mon chemin, j’ai dû les affronter. J’ai continué d’avancer dans ce monde, sans prêter attention à ce qui m’entoure. Peu à peu, mes yeux ont recouvré la vue. Il reste cependant une petite lueur ; si petite soit-elle, elle est présente à chaque instant. Elle m’empêchera toujours de voir entièrement clair, mais je ne serai plus dans la pénombre totale. Mes yeux ont souvent envie de retourner en arrière pour retrouver ce soleil, mais en vain.

    Quelquefois, je ressens le besoin de m’évader pour évacuer toutes ces souffrances accumulées, pour rebâtir les ruines de mon cœur. J’ai l’impression de vivre dans les souvenirs du passé, de reconstruire incessamment sur des choses qui me font souffrir. J’ai l’impression d’être perdue dans un rêve et que je n’en trouverai jamais l’issue. Le temps me paraît si conceptuel. Il est toujours le premier à effacer certaines choses, sans pouvoir me faire sortir de l’agonie et de la faiblesse. Trop de choses refont surface ; mais à quoi puis-je me raccrocher ? A des bons et mauvais souvenirs, ces derniers prenant souvent le dessus. Mon regard devrait pourtant se tourner vers l’avenir, il ne me fait pas peur.  

    Mais je ne me sens pas si sereine. Tous les événements qui me sont arrivés, je les ai mis dans un coin de ma tête, sans jamais me retourner dessus. J’ai tout gardé à l’intérieur de moi, sans jamais me confier ; ce n’est pas dans ma nature première. Avec le temps, j’ai implosé plutôt qu’explosé. Je revis la cruauté de ces années ; quelque part elles m’ont brisé, amenant la déchéance et le désespoir. La conscience et la perception des choses que je ne pourrai jamais réparer ni gommer me font désormais face, prêtes à m’anéantir plus profondément. Mon univers part sur le déclin, ses couleurs pâlissent. Plus d’inspiration, une conscience marchant à reculons.

     

    LittleShadow


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  • La musique est ma seconde vie,

    L’écriture libère mon esprit,

    La lecture stimule mon imaginaire,

    Sans tout cela, tout va de travers.

     

    J’ai cherché à éviter la passion,

    J’ai laissé glisser les émotions,

    Mais elles ont su me rattraper ,

    Pour autant je n’ai pas de regret.

     

    La souffrance ne m’a guère épargné,

    Mais plutôt que de la laisser gagner

    J’ai accepté cette main tendue,

    Repartie aussi vite qu’elle est apparue.

     

    La monotonie du quotidien…

    Lutter contre elle n’est pas vain.

    Une flamme qui réapparaît dans un regard

    En est une savoureuse victoire.

     

    Le travail, l’amour, l’amitié…

    Sans ça, difficile d’exister

    L’adrénaline ils font monter

    Pour qu’on ait de cesse de se surpasser.

     

    Alors pas question de mourir lentement

    Sans discontinuité rester vivant,

    Puiser le bonheur à tout moment

    Que notre esprit soit en paix constamment.

     

    LittleShadow


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  • Toujours le même paysage,

    Mais elle ne s’en lassera jamais,

    Car flotte dans cet air suave,

    La douce odeur de la liberté.

     

    Le silence règne sur la ville,

    Elle est enfin seule, tranquille ;

    Le vent glacial balaye ses cheveux,

    Jusqu’à lui faire monter des larmes aux yeux.

     

    Elle se laisse guider par la lumière,

    Celle des fades réverbères ;

    Elle se fiche de l’heure qu’il est,

    Elle oublie tout et se laisse aller.

     

    Elle est parcourue de frissons,

    Non pas de froid, mais de bien-être,

    Son esprit devient le maître,

    Et ça lui procure une réelle émotion.

     

    Elle s’entend enfin penser,

    Elle n’est plus regardée,

    Surtout plus jugée sur son apparence,

    Sans complexe, elle avance.

     

    Elle n’a pas envie de rentrer ;

    C’est pour ce genre d’instants volés,

    Petits instants de bonheur dont elle est ivre,

    Qu’elle ne regrette plus de vivre.

     

    LittleShadow


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  • Des idées noires se présentent,

    Je ne mérite pas d’être aimée,

    Ni même d’être encore vivante,

    A cause du mal que j’ai fait.

     

    Ne croyez pas que je me plains,

    J’assume pleinement mes écarts

    Que je paierai tôt ou tard

    Et qui signeront mon clap de fin.

     

    Je ne suis pas suicidaire dans l’âme,

    Mais un coup de folie peut amener un drame.

    J’aimerais parfois fuir ce monde ignorant,

    Qui cherche à m’entraîner dans des faux semblants.

     

    Cette incompréhension  ne m’est que trop familière,

    J’ai l’impression de sortir des sentiers battus,

    D’errer dans une dimension intermédiaire

    Où je me terre à la manière d’un ermite reclus.

     

    Peut-être fais-je preuve d’égoïsme…

    Je devrais, au monde environnant, m’adapter,

    Mais je ne veux pas perdre mon identité

    Et entrer dans un jeu de mimétisme.

     

    Je voudrais ne pas m’imposer de limites,

    Pouvoir jouir d’une liberté sans contraintes,

    Exploser ces soi-disant normes à la dynamite,

    Me libérer de cette étouffante étreinte.

     

    Peut-être que je joue un jeu dangereux

    Mais la vie elle-même n’est-elle pas un risque ?

    A l’instar d’un disque rayé sur un tourne-disque,

    Alternance de discordant et d’harmonieux.

     

    A ceux que je n’aurais pas imaginé mes détracteurs

    N’avez-vous jamais, dans votre vie, commis d’erreurs ?

    N’avez-vous jamais émis le moindre regret ?

    Ne vous-êtes-vous jamais senti comme prisonniers d’une prison dorée ?

     

    Existence écorchée parfois source de rejet…

    Je n’ai plus envie d’avoir honte

    Je n’ai plus envie de me morfondre

    Alors laissez-moi aller à mon gré.

     

    LittleShadow


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  • Pourquoi suis-je comme ça ?

    Je ne me l’explique pas,

    Ou plutôt si, mais c’est un tracas

    Que je ne contrôle quasi pas.

     

    Les meilleurs partent toujours en premier,

    Je croyais vous avoir avec moi pour l’éternité,

    Mais il aura fallu que s’acharne le sort,

    Et qu’avec sa faux vous emporte la mort.

     

    Toi Estelle, tu as choisi le suicide,

    Une mort totalement volontaire.

    Toi Séb, renversé par une moto trop rapide,

    Tu gisais sans vie, à terre.

     

    Les deux fois, je fus présente,

    Votre mort me hante,

    Vous ne méritiez pas cela,

    Vous voilà maintenant loin de moi.

     

    Depuis ces événements tragiques,

    Monte en moi une peur panique.

    En l’amitié fusionnelle je ne crois plus,

    Car trop peur que spontanément elle soit rompue.

     

    J’aime créer des liens solides,

    Consciente qu’à tout moment

    Peut apparaître une réalité morbide,

    Mais je n’y pense pas sur l’instant.

     

    Votre sincère présence m’est vitale,

    Sans vous, plus dur à affronter est le mal,

    Vous êtes de véritables piliers

    Sur lesquels, en confiance, je peux m’appuyer.

     

    La même chose, j’essaie de vous apporter ;

    J’espère remplir bien mon rôle,

    Pour vous je suis prête à beaucoup donner

    Bien plus qu’une simple épaule.

     

    C’est cela mon plus grand défaut :

    Avec mon cœur, je pense et j’agis.

    Mais ça je ne pourrais le changer de sitôt

    Et je crois que je n’en ai pas l’envie.

     

    Mes amis, je souhaite vous rendre hommage,

    Dans ma vie, vous remercier de votre passage

    Nous étions et sommes loin d’être de grands sages

    Mais l’amitié, pour subsister, n’a pas d’âge.

     

    LittleShadow


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