Depuis trop longtemps sur « pause »,

Autour de nous le printemps se pose,

Petit à petit les nuages se décomposent,

Sur moi leurs dernières larmes se déposent.

Elles se mêlent aux miennes au goût salé,

Tandis que je marche dans cette allée,

En me demandant où je pourrais aller,

Sans me sentir toujours en décalé.

Pourquoi devrais-je rentrer dans la norme,

Je n’ai pas envie de prendre telle ou telle forme,

Le système nous engloutit dans un trou énorme,

Dont l’issue accouchera d’un truc informe.

Mais çà et là, de petites mains s’agitent,

Sous leurs doigts un trésor de pépites,

Elles ont toutes un accord tacite,

Celui de nous mener vers la réussite.

En cessant de se murer dans le silence,

En cassant le voile de l’apparence,

En déversant les mots de la délivrance,

Pour essayer de mettre fin aux souffrances.

J’erre, je m’égare, mais je continue de marcher

En évitant les flèches de tous ces archers

Qui, pour mieux blesser, préfèrent se cacher,

Mais ça ne m’empêchera pas, sur leur gueule, de cracher.

LittleShadow