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Finalement
Les gens ne sont pas aussi irremplaçables,
Le temps les rend effaçables,
Sans qu'on s'en rende vraiment compte,
Jusqu'au jour où c'est la fin du conte.
Plus flous deviennent les sourires,
L'image se déforme, ça empire,
La connexion a échouée,
La chaîne est désormais cryptée.
Le noir entrave la lumière,
Nos pas résonnent dans le silence,
On s'habitue à l'absence,
Qui devient une ombre familière.
On apprend à se résigner,
Les gens, on ne peut les garder
Pour toujours près de soi,
C'est irraisonné et dérisoire.
Tout le monde s'éloigne ou s'en va,
Il faut apprendre à l'accepter,
Petit à petit se détachent nos doigts,
Une page vient de se tourner.
Le temps fait à sa guise,
Jusqu'à une nouvelle bise,
Finalement grandir c'est, pour sûr,
Aimer au présent et pas au futur.
© Little Shadow
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Commentaires
Un poème magnifique. Et très vrai. Mais, pour ma part, je ne laisserai pas partir les personnes qui comptent trop pour moi, qui sont comme mon oxygène, un deuxième cœur. Parfois, je crois qu'il faut se battre pour certaines personnes qui en valent la peine, et vaut mieux se tromper que de laisser partir notre perle rare.
Bonne continuation à toi, il me tarde de lire de nouveaux poèmes! :)
-Lou
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Mardi 24 Janvier 2017 à 21:43
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C'est si fort et si vrai...
Merci ;)
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Mardi 24 Janvier 2017 à 21:44
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J'aime beaucoup la sérénité et la lucidité qui se dégagent de ce poème.
Mais je ne pense pas que les gens soient remplaçables. D'autres personnes leur succèdent sans pour autant prendre leur place.
Je trouve les deux derniers vers particulièrement beaux.
Bises
Merci beaucoup Eymèle, tes mots me touchent.
Je suis d'accord avec toi. On fait des rencontres qui s'étiolent (ou pas d'ailleurs, chaque cas est unique) avec le temps. Les personnes resteront quoiqu'il arrive dans notre cœur et nos souvenirs, et ça, personne ne pourra le remplacer.
Bises