• Perdue dans un dédale de sentiments,

    Rêves fous ancrés profondément,

    Ceux qui rendent heureux, forcément,

    Mais devant lesquels on recule prudemment.

     

    La peur envahit mes sens,

    Assise dans ma diligence,

    Je regarde le bonheur à travers la baie vitrée,

    Je souris d’un air navré.

     

    Un p’tit brin de lâcheté,

    Un semblant de vie tout tracé,

    A cette règle ne pas déroger,

    Trop de dérives traversées.

     

    Passer à côté de certaines choses,

    Mais au fond c’est pour la bonne cause,

    Du moment que l’autre ne souffre pas,

    Ce pour quoi je suis née ici bas.

     

    Solution de facilité,

    Telle est ma devise ancrée,

    A la naissance ainsi programmée,

    Dans ce confort piège je me complais.

     

    Je vous saoule alors de mes maux,

    Qui se propagent dans un écho,

    Pour finir dans l’oubli de mes mots,

    Infinité de cycles infernaux.

     

    © LittleShadow


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  • Autour de notre cœur, des barrières,

    Pour ne pas tout se prendre de plein fouet,

    Quand le passage à niveau est dégagé,

    Peut-on encore revenir en arrière ?

     

    Distance volontaire de prime abord,

    Pour les autres, on a planté le décor,

    Une certaine insensibilité affichée,

    Alors qu’il s’agit d’une simple distance de sécurité.

     

    Le temps passe et on se découvre,

    Tout doucement la porte s’ouvre,

    Tombe alors le masque de la dureté,

    Les sentiments se laissent dévoiler.

     

    Pas l’habitude de se laisser porter,

    Toujours cette peur de trop se livrer,

    Parfois quelques éphémères regrets,

    Mais on l’accepte lorsqu’une belle amitié naît.

     

    La réciprocité n’est pas toujours de même intensité,

    Il y en a souvent un qui se sent blessé,

    L’impression, sur un mur, de toujours se heurter,

    Et que la sincérité, sur le rivage, s’est échouée.

     

    Chacun en a son interprétation,

    Naît une certaine incompréhension,

    Un flou psychologique se crée,

    Alors que tout est emprunt de clarté.

     

    Organisé comme l’élément matière,

    Un noyau atome et ses électrons périphériques,

    Parfois on s’éloigne, d’autres on se rapproche,

    On gravite, tout cela sans anicroche,

    A nous de dire si, de début ou de fin, est le générique.

     

    © LittleShadow


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  • Ça vous dit que je vous emmène en voyage,

    Dans ce que beaucoup appellent les bas étages,

    Un univers et une mentalité en apparence différents,

    Mais méfions-nous des faux semblants.

     

    Racaille ne rime pas avec cité,

    Juste des vies écorchées,

    Recherche d’une nouvelle famille,

    Qui nous donne de nouvelles billes.

     

    Un peu bancale, mais beaucoup de valeurs,

    Respect, loyauté, entraide, honneur,

    Tirer ses semblables vers le haut,

    Avec l’ambition de laisser les maux sur le carreau.

     

    Confiance parfois malmenée,

    Doutes présents en permanence,

    On ne peut s’empêcher d’y retourner,

    On ne peut feindre l’indifférence.

     

    On a le flaire pour s’entourer,

    Dans nos relations, on est entier,

    On donne de notre personne,

    Et je comprends que ça vous déraisonne.

     

    Toute attaque devient collégiale,

    D’où une protection globale,

    Vous voyez ça comme de la surenchère,

    Protéger les siens comme si c’était notre chair.

     

    La famille, ce n’est pas forcément les liens du sang,

    Des membres qui vont, qui viennent,

    Qui s’installent dans notre méridienne,

    Qui marquent notre vie au feutre permanent.

     

    Tout mélange des genres a du bon,

    Tout est question d’acceptation,

    Enrichissement personnel d’abord,

    Plus précieux que le cours de l’or.

     

    Mes soldats et moi-même,

    A notre manière on vous aime,

    Mais promis, toujours discrets on saura se faire.

    Ainsi fusionnent parfois nos univers,

    D’où de belles amitiés peuvent naître.

     

    © LittleShadow


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  • Se projeter... Nouveau mot dans le vocabulaire,

    Moi qui vis au jour le jour, instinct primaire,

    Le futur c'est cette aprèm et pas demain,

    Comment fait-on pour voir encore plus loin ?

     

    Tout le monde a des rêves improbables,

    Éphémères comme un château de sable,

    Ceux avec beaucoup de zéros et d'euros,

    Restent toujours dans un coin de notre cerveau.

     

    L'avenir est un flou artistique,

    Depuis le lycée, il en est ainsi,

    Choix de ce qui est tendance,

    Histoire de se fondre dans la masse.

     

    Dans un esprit amphétaminé,

    On voit les choses en grand

    Dans un périmètre de sécurité,

    Mais en fait on est aux abonnés absents.

     

    Le brouillard commence à se dissiper,

    A l'horizon, encore rien de dessiné,

    Mon crayon s'essaie à quelques esquisses,

    Mais la gomme, fatalement, s'immisce.

     

    Entre des pages à moitié tournées,

    Des deuils enfouis tels des épaves à l'abandon,

    Je surnage dans cet univers pollué,

    Pour le brûler, mon encre devient tison.

     

    Le feu de la passion jamais complètement éteint,

    Simplement terni par des fumées délétères,

    Un avant-goût de veillée funéraire,

    Qu'une légère brise pousse vers le déclin.

     

    © LittleShadow


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  • Il y a des gens foncièrement mauvais,

    Leur accorder le pardon est un acte erroné ;

    D'autres font ressortir ce côté,

    Dans un engrenage psychologique ils sont prisonniers.

     

    Enquête sur le passé perdue d'avance,

    Quête basée sur la vengeance,

    L'aveuglement du désespoir,

    L'espoir vain de sortir du noir.

     

    Le jeu de sortir des sentiers battus,

    Le classicisme, on s'assoit dessus,

    On se la joue à l'agence tous risques,

    Pour de meilleurs lendemains par ici.

     

    On se comprend, on tolère,

    Le vide d'un bout de vie sans père,

    Repères façonnés à notre manière,

    Sentiments perfusés par cathéter.

     

    Confiance mutuelle sur cette piste

    Jonchée de mines, on joue l'équilibriste,

    Sourires dans la même direction,

    Celle de nouvelles projections.

     

    © Little Shadow


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