En ce jeudi de l'Ascension, il était un temps à faire un tour en bord de mer. Alors direction la côte rochelaise, du côté de l'Houmeau, au port des Combes. Point de vue imprenable sur le pont de l'Île de Ré :

C'était marée basse à mon arrivée, tous les bateaux à quai :

Tous les moyens de locomotion étaient de sortie : vélos, avions, bateaux, voitures et mes p'tites gambettes. Tranquillement, après 2h de marche, je rejoins le pont et le traverse (3 km) :

Arrive la récompense de la plage et des kite surfers qui glissent sur l'eau au milieu des petits voiliers :

Et voilà, il est temps de rentrer. Je prends la navette (1€ le trajet) qui me ramène au Belvédère et rebelote les 2h de marche pour le retour. Cette fois c'est marée haute, les gens se sont installés sur la petite plage de galets, se baignent dans l'eau tiède. Tout le monde se sent bien, même moi avec mes coups de soleil !

© Little Shadow

"Mes mains sont fatiguées,

De toutes parts lacérées,

C'en est trop de se débattre,

Une descente quatre par quatre.

Je tombe à travers le temps,

Dans des fissures je m'endors,

Je suis enterrée vivante,

Fin de la chasse au trésor.

Attirée vers le fond,

Je sombre rapidement,

Saccadée est ma respiration,

Comment puis-je repartir au front ?

J'ai un arsenal de costumes,

Une palette de thèmes,

Je me dupe moi-même,

Doucement je me consume.

Le temps, sur moi, n'a plus d'emprise,

Une noyade émotionnelle qui me grise,

Je cherche le chemin du retour,

Qui ne sera pas dénué de détours."

C'était le jour le plus long de ma vie,

Je cherchais la lumière du soleil,

Cette chaleur du pays des merveilles,

Tel un navire cherche son phare,

Pour s'échouer quelque part,

Ce jour-là, la chance m'a souri.

© Little Shadow

Je ne sais plus quoi écrire. Est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ? Je parcours les lignes, c'est toujours la même rengaine exprimée différemment. Une impression de stagner, pourtant des choses ont changé, du moins je crois. A droite, à gauche, je vois des gens qui ont l'air heureux de la vie qu'ils mènent ; tout n'est pas toujours rose, mais ils avancent. Dans cette foule, je me sens seule, parfois j'aimerais être comme eux. Mais ça veut dire quoi être comme les autres ? Rien, ça n'est pas une fin en soi, c'est juste une façon de fuir mes peurs. J'aime sans aimer, je profite sans profiter, je suis là sans être là. Je ne ressens rien, comme si je me foutais de tout. Une coque vide. Je suis une simple façade que je crépis d'un sourire enjôleur pour vous rassurer, ne rien vous montrer, vous protéger de ma noirceur.

Je ne me reconnais plus. Je suis passée d'un extrême à l'autre, d'un enfermement total à un lâcher prise presque fatal. Petite fille timorée à jeune adulte rebelle que la dépendance et la mort ont jeté sur le rivage. Maintenant je navigue en eaux troubles, la tête hors de l'eau parfois fouettée de fortes vagues. J'ai du mal à reprendre ma respiration, mon souffle reste court. Je tiens bon à ma façon. Mon masque, je m'y accroche ; il est comme mon rempart, me protégeant de l'extérieur et de ses sentiments qui malmènent le cœur. Il baisse sa garde dans le microclimat de la confiance, malheureusement en voie d'extinction.

Quelque part j'avance, mais je ne sais pas pour aller où.

© Little Shadow

J'ai découvert ce groupe US au hasard de mon surf sur internet. J'aime beaucoup leur style ; cette chanson "Supposed to be" mêle douceur et le punch du rock. Elle me parle énormément.

Je suis quelqu'un en perpétuel questionnement ; je m'étais fait une image de la personne que j'aurais pu devenir et je suis littéralement à l'opposé. Un événement brutal m'a fait me renfermer, je me suis laissée envahir par la tristesse sans arriver à vraiment sortir de cet engrenage. D'où la question "Who am I supposed to be ?"

"I can't stay halfway dead forever / This is the way that my sadness made me / I can taste the hope but I still feel the fear". En espérant que mes craintes et doutes arrivent à s'estomper à jour, et que la vie prenne définitivement le dessus.

© Little Shadow

Pour ce premier article de cette nouvelle rubrique, le dernier titre de Léa Castel "Amazone". Je le trouve entraînant, avec une bonne dynamique positive. Un esprit combattant qu'il est nécessaire d'avoir pour arriver à rebondir. J'aimerais pouvoir avoir cet état d'esprit tout le temps, mais ce n'est pas toujours évident.

« J’ai claqué la porte, déposé mes bagages et mon innocence au mauvais endroit / J’ai le cœur froid et le sang chaud / Rien ne peut m’arrêter / J’ai battu des montagnes de haine /J’ai appris à être un soldat ». Des paroles pleines de rage de vaincre !

© Little Shadow