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J’aimerais parfois pouvoir te protéger,
T’envelopper d’une armure d’airain
Qui envoie valser tous ces incessants baratins,
Qui te donne la force de lutter.
Chaque coup que tu reçois de la vie
Me laisse une trace indélébile, ici,
Dans cet endroit entouré de noirceur,
Que certains appellent un cœur.
Je ne te blâme pas pour tes peurs et doutes,
Tout est piste avant d’être route,
Injustes semblent les morsures des mots,
Même si tu ne peux réagir, tu resteras hors de l’eau.
Continue d’écrire les choses qui te bouffent,
Afin d’éviter qu’elles ne t’étouffent ;
Ainsi que celles que tu trouves belles,
Afin que jamais ne s’éteigne leur étincelle.
Parsème de cailloux ton chemin de labeur
Pour ne pas égarer le fil du bonheur ;
Lance tes filets de pêcheur
Pour prendre au piège des instants de douceur.
LittleShadow "Fais-le sans crainte car aucun jugement ne sera plus sévère que le tien.
Aies confiance M …"
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Arrêter d’écrire pour cesser d’exister,
Passion dévorante transformée en mots muets ;
Désabusée par les sentiments de mon passé,
Envahie par de sombres et mortelles pensées.
Les rimes des maux ne sont pas en reste,
Transformant en strophes un passé que je déteste,
Exprimant colère, regrets, désillusions,
A-t-elle sonnée l’heure de la résignation ?
Mélange entre passé et réalité,
Je ne sais plus où me situer,
Tourbillons de questions en suspens,
Je navigue avec un cœur chancelant.
Je me cherche, je me perds,
Sans savoir ce qu’au fond j’espère ;
Je me suis relevée, bref courant d’air,
Encore j’espère, mais toujours j’erre.
Une larme coule sous la lune,
Emplie que je suis de rancune
Envers mon être tout entier,
Je n’aurais aucune pitié.
Survivre au lieu de vivre,
Esquiver au lieu d’affronter,
Secrets que je ne livrerais jamais,
Mais dont il faut que je me délivre.
Continuer d’écrire pour exister de nouveau,
Pour trouver à ma plume un écho ;
Entre sourire et larmes,
Ça reste ma seule arme.
LittleShadow
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J’ai envie de descendre du train,
Mon souffle devient court,
Les couleurs sont dans un ciel éteint,
Quel drôle de parcours.
Sur le quai, je regarde ces gens qui montent,
Qui s’installent dans un bonheur qui s’estompe ;
Je voudrais leur parler, mais ils ne m’entendent pas,
Je voudrais leur crier ce que j’ai appris là-bas.
Ne pas se bercer de trop d’illusions,
Prévenir de la difficulté des nouveaux horizons,
Fragilité de l’amour,
Fleuve au long cours…
Le train repart et je ne bouge pas de place,
Il s’éloigne sans laisser de traces,
Il prendra d’autres voyageurs,
Insouciants de ce futur labeur.
Quand j’y suis montée
Je m’y suis sentie en sécurité,
Je n’ai rien vu venir,
J’ai laissé mon esprit s’assoupir.
Sans vouloir le voir,
Je m’approche de la sortie,
Je voudrais conjurer le sort,
Mais je veux changer de décor.
L’appel d’air est trop tentant,
J’en ai goûté quelques élans,
C’est de l’insouciance à l’état pur,
De l’espoir dans ce clair-obscur.
Je me sens vide
Dans cette vie insipide,
Je voudrais quitter ce train
Et ne plus jamais en croiser un.
© Little Shadow
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Quand la nuit me sert un sommeil agité,
M'empêchant de dormir même claquée,
Je cherche désespérément une sortie,
Mais je ne vois rien, que nenni.
Les rêves restent en mémoire,
Mais ne serait-ce pas plutôt des cauchemars
Qui me renvoient ma souffrance
Pour que je lui trouve un sens ?
Ouverts sont les cadenas de certaines chaînes,
Mais celui qui verrouille mon cœur
N'a pas encore trouvé son libérateur,
Mais qu'à cela ne tienne...
On dit que le temps panse les blessures,
Que nos prisons intérieures s'épurent...
Pour l'instant tout n'est qu'éclipse,
Un véritable jeu de caprices.
Pour échapper à ce bourreau téméraire
Qui décapite mon puzzle d'espérance,
Je fais toujours acte de présence
Et je reste debout, dernière attitude salutaire.
© Little Shadow
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